LA morale? Ou MA morale?

Publié le par philoLevallois

L'intention de ce cours était de faire une place à l'initiative en matière de morale, pour aller dans le sesn d'une certaine intuition des élèves, mais en les éloignant du 'A chacun sa morale" qui conduit au nihilisme

La morale ou ma morale? Pascal « La vraie morale se moque de la morale. »
Introduction
Dois-je suivre la loi ou mon inspiration, pour bien faire?
Mon sentiment est-il un bon guide?
Pour s’accorder à mon désir, ma morale peut-elle varier selon les circonstances?

 I Je ne fais pas toujours ce que je désire.
 Souvent je ressens un conflit entre ce que je désire et ce que je dois faire ou ne pas faire.
Il n’y aurait pas de conflit si je choisissais ma morale en fonction de mes désirs.
Sauf si mes désirs étaient en conflit les uns avec les autres.
Dois-je obéir si ce que ce que je dois faire n’est pas un de mes désirs?

 II La loi dépasse l’humeur du moment
Si je m’interdis de satisfaire un désir c’est par respect pour une loi.
 Cette loi est permanente et mon désir est occasionnel.
Je ne peux faire d’exception au respect de la loi sinon la loi n’existe plus.
 Le propre d’une loi c’est de s’imposer en toute circonstance. C’est un « impératif ».

III On comprend parfois l’utilité des lois de la morale
Je m’interdis ce qui est mauvais pour ma santé.
Je m’interdis ce qui nuit aux bonnes relations avec les autres.
Je m’interdis les actes envers les autres que je ne veux pas qu’ils imitent contre moi.
« Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse. »
 Je m’oblige à faire ce qui me rendra à la longue la vie plus facile
 et je m’interdis ce dont les conséquences me nuiront.

IV Mais on obéit à la morale même quand l’acte risque de nous nuire
Je cherche à sauver la vie des autres même quand je risque d’y perdre la vie aussi.
 Je ne vole pas ce dont j’ai envie donc je m’en prive.
Je ne me demande pas si c’est utile quand je me demande : « Que dois-je faire? ».
 Je le fais sans penser aux conséquences.
Finalement quand j’agis moralement je me moque de savoir si cela va me nuire ou non.
 Et même je me moque de savoir si cela va nuire à mes amis ou non.

 V Pourtant parfois il faut réfléchir avant d’appliquer une loi
Vais-je sauver l’homme qui est tombé à l’eau en voulant tuer quelqu’un?
Dois-je dire la vérité à un assassin?
Et puis si quelqu’un me demande de l’aide dois-je attendre que la loi m’y autorise?
Avant d’appliquer une loi, ne faut-il pas réfléchir en fonction des circonstances?

 VI Le sentiment peut-il être le guide de l’action?
 Certes l’altruisme permet de combattre l’égoïsme,
et par exemple de se sacrifier pour les autres,
en argent, ou en nourriture, ou en habits, ou en donnant du temps aux autres.
Mais le sentiment pourrait nous pousser à être méchant avec celui qu’on trouve antipathique,
ou trop gentil avec l’enfant que l’on préfère. Bref le sentiment conduit à l’injustice.
On ne peut fonder l’action morale sur le sentiment.

VII La raison doit guider l’action
Ce n’est pas ici la raison calculatrice qui nous intéresse,
car elle se réfère à l’utilitaire, à la bonne gestion, et pas à l’idéal.
 Ce qui nous intéresse ici c’est l’idéal, et la raison travaille alors sur ce qui doit être
et non pas sur ce qui se passe habituellement.
On ne regarde pas ce que les gens font habituellement,
on regarde ce qu’il faut faire du point de vue de l’idée du bien, ou du mal.
On pense au futur de l’humanité et pas seulement au futur immédiat.

Conclusion
 Dans le monde tel qu’il est il arrive que l’homme vertueux soit condamné par la société et par l’opinion publique, et humilié.
Il faut donc savoir résister aux pressions pour rester fier quand on a bien agi et bien vécu.
Et il faut oser déplaire aussi en agissant bien plutôt que plaire en agissant mal.
La morale assure le bonheur parce que celui qui se procure ce qu’il désire et s’aperçoit que c’est mal est malheureux, alors que celui qui fait ce qu’il doit et s’aperçoit que c’était bien est heureux.
Cependant, comme la société non encore idéale connaît la misère, la pauvreté et l’oppression il faut parfois faire plus que ce que la morale prescrit et secourir celui qui paraît n’avoir droit à rien, qu’il soit homme ou animal.

Publié dans Cours

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article